Vous aimez exercer le métier de fleuriste et avez le don pour créer de magnifiques bouquets de fleurs. Qui plus est, vous êtes une personne ambitieuse qui souhaite avoir son propre commerce. La première décision pour légaliser la création de votre fleuristerie : choisir un statut juridique. On pourrait se perdre parmi tous ces textes de loi et termes juridiques, mais pour pouvoir développer sa boutique indépendante de fleurs, il faudra s’y mettre. Gros plan sur les différents statuts existants en France et sur le plus adapté pour votre projet !

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1 - Les statuts juridiques en France

Qu’est-ce qu’un statut juridique ?

Un statut juridique est un ensemble de textes de loi qui règlent la situation d’un groupe d’individus, de leurs droits ainsi que de leurs obligations. Il permet aussi la distinction entre indépendants et les autres catégories actives de la société.

Les différents statuts juridiques

En France, il existe plusieurs statuts juridiques parmi lesquels choisir :

  • Entreprise individuelle : ou encore, entreprise en nom propre est la première forme d’entreprise individuelle. Sous ce genre de régime juridique, l’entreprise et l’entrepreneur ne font qu’un. L’entreprise sera donc porteuse du nom de l’entrepreneur et les avoirs personnels et professionnels forment une seule entité. L’entreprise individuelle étant un régime réel d’activité, le chef d’entreprise se devra de tenir une comptabilité et de déclarer son chiffre d’affaires qui, par ailleurs, n’est pas limité. L’embauche est donc possible. La TVA n’est applicable que si un certain seuil est dépassé de 33 100 euros pour les prestations de services et de 82 800 euros pour les ventes de marchandises. Le statut du chef d’entreprise sera d'être travailleur indépendant non salarié.

 

  • La société à responsabilité limitée (SARL) : c’est une société commerciale qui peut être créée par au minimum deux personnes et au maximum par 100 personnes. Les responsabilités de chacun des associés sont proportionnelles aux obligations contractuelles et aux passifs de l’entreprise. Donc chacun est responsable des dettes de la société qu’à hauteur de ce qu’il aura investi d’où le nom à responsabilité limitée. Ce genre de statut étant très recommandé pour sa flexibilité reste contraignante du côté des formalités juridiques et fiscales.

 

  • Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) : c’est une autre forme de société commerciale à unique associé-actionnaire. C’est donc une SARL à associé unique. À la différence d’une entreprise indépendante, le propriétaire d’une EURL est considéré comme un gérant et non pas un travailleur indépendant. 

 

  • La société anonyme (SA) : est une société de capitaux formée par au moins deux associés, dits actionnaires. Ils ne seront responsables du passif de l’entreprise que dans la mesure de leurs apports personnels. Ce statut juridique est très peu recommandé pour la création de votre commerce de fleurs.

 

  • La société en nom collectif (Snc) : ce genre d’entreprise est composé d’au moins deux associés. Une Snc est basée sur le partage égal des bénéfices et des pertes entre tous les associés. Toute décision prise devra être prise de façon collective, dans un esprit de collaboration et consignée par écrit.

 

2 - Lequel choisir ?

Toute personne débutante pourrait se perdre entre tous ces statuts et aurait du mal à prendre la bonne décision. Il n’y a pas de mauvais statut ou de bon statut, il y a simplement un statut qui correspond à une situation ou à une autre. 

Pour créer son magasin de fleurs, il faut sans conteste opter pour une EURL. Le plus grand avantage que présente une EURL est bien de séparer les biens personnels des biens professionnels. Vous pourrez vivre votre aventure d’entrepreneur sans avoir à vous soucier de la sécurité de vos biens personnels. Personne ne pourra jamais venir les saisir en cas d’échec. Il vous sera aussi facile de revendre, car en plus du fond de commerce, vous pourrez céder les parts sociales. Ce statut ouvre également la voie vers le développement et l’expansion. Des associés pourront donc rajouter du capital à tout moment. Pour finir, il va de soi que le gérant sera celui qui prendra toutes les décisions.

 

 

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Financement