Le Kokedama tire son originalité de la charge symbolique et spirituelle qu’il porte et de la beauté de ses formes graphiques. Inspiré des bouquets de fleurs, offrandes des moines aux divinités, il peut être suspendu en haut (à la différence d’autres arts floraux japonais), ou posé sur un objet déco et apporter ainsi une touche différente à votre espace floral. Sa forme verticale fruit du raffinement de l’art moderne vous procure sérénité et émerveillement, il est la nouvelle création présente chez les fleuristes.

Grand Kokedama

 

1 - Qu’est-ce que le Kokedama ?

Le kokedama est un art floral japonais, apparu dans les années 90. Kokedama signifie boule de mousse : composition végétale constituée d’une sphère de substrat nutritif d’argile recouverte d’une mousse végétale. Cette boule verte renferme une plante choisie pour ses qualités graphiques et pour sa facilité de culture.

Le kokedama peut être accroché à un mur à l’aide d’un fil ou posé sur un support comme un pot traditionnel.

 

 

2 - Le Kokedama, c’est toute une histoire 

Moine boudhiste

En réalité, cette création sobre et poétique nous invite vers un univers zen voué au bouddhisme. Car, cet art floral trouve son origine dans les rituels dédiés au Bouddha. En japonais, l’art floral s’appelle Ikebana ou Kado pour dire en français « la voie des fleurs ».

À travers des créations végétales, cet art floral cherche l’harmonie et l’union avec le sacré.  En cultivant des plantes aux floraisons géniales, l’être entre en dialogue avec la nature et s’élève vers une dimension spirituelle.

C’est au VIème siècle que des moines bouddhistes ont apporté la pratique des offrandes de jolies bouquets au bouddha : il s’agit de fleurs sacrées déposées dans un vase, accompagnées d’une porte bougie et d’un brûle parfum, posés devant une image de divinité.

Ces offrandes végétales symbolisent le désir de l’homme de dialoguer avec le sacré et d’entrer dans une zone de plénitude.

Au Xème siècle et avec l’explosion des mouvements artistiques au japon, le côté esthétique s’ajoute sur la dimension sacrée et permet aux bouquets des temples de sortir ainsi vers les espaces publics.

L’influence des mouvements artistiques européens ont joué aussi un rôle sur l’évolution de la forme du bouquet qui devient verticale pour évoquer ainsi le principe de la transcendance.

Au XXème siècle, les femmes japonaises commencent à réserver un lieu saint dédié à l’art floral dans leurs maisons appelé Tokonomo.

Mais la spécificité du Kokedama réside dans la simplicité de sa réalisation et dans la facilité de son entretien, contrairement à d’autres arts floraux japonais, il suffit de le pulvériser et d’entretenir son feuillage. 

 

 

3 - Symbolique pour les japonais

Pour les japonais, cultiver un kokedama et l’accrocher vers le haut revient à se libérer de la pesanteur et de s’élever vers des dimensions divines d’amour et de paix.

Certes, on peut planter dans la même boule plusieurs fleurs, et même des plantes aux multiples fruits colorés. Le principe est de créer une composition graphique harmonieuse qui respecte la vitalité de ces plantes.

Le fait de concentrer différentes espèces végétales dans un petit espace vise à unifier leurs énergies pour atteindre une pureté condensée.

De nos jours, dans les ateliers de création végétale, la création d’un Kokedama s’axe plutôt sur son côté esthétique. Le but est de marier le beau au sacré, d’ailleurs, les racines peuvent sortir de la boule et donner ainsi un air naturel à votre espace déco et  à votre jardin.

En France, depuis quelques années, certains fleuristes se sont spécialisés dans cet art. Dans leurs magasins ou dans des cérémonies de mariages, ces boules magiques retiennent toujours notre attention.

 

 

 

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